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Réaction aux déclarations du Chef de l’Etat le 1er août dernier: L’UN-Diaspora s’indigne et propose


Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, les membres de l’Union fait la nation de la diaspora se disent indignés des déclarations faites par le Chef de l’Etat le 1er août dernier. Ils profitent pour formuler des propositions au sujet de leurs aspirations.

Encadré

Communiqué de l’UN-Diaspora sur la situation nationale du Bénin,

Les responsables de l’UN-France, l’UN-Allemagne, l’UN-Belgique, l’UN-Canada et de l’UN-Etats-Unis se sont réunis en Conseil d’Administration le lundi 06 Août 2012 pour analyser la situation nationale du Bénin.

Au terme de leur réunion, ils constatent que le Bénin est malade de son président de la République. Son interview du 1er août 2012 en est une parfaite illustration. En trois heures d’horloge, celui qui devrait défendre l’intégrité de notre territoire, garantir l’unité nationale et la cohésion sociale s’est livré à un exercice de reniement de son serment et de déshonneur de notre pays.

Lorsqu’on est à  la tête d'un pays, de surcroit petit et pauvre comme le nôtre, dont les progrès économiques et sociaux sont incontestablement en deçà de la moyenne sous-régionale, on se doit de développer une conception de la bonne gouvernance qui va au-delà de sa propre personne et de ses propres états d’âme. Le président de la République ne peut saisir l’occasion solennelle de la fête nationale pour étaler devant des médias du monde entier ses ressentiments dignes de ceux d’un chef de gangs dans les films western.

Le peuple béninois a besoin de vérité surtout de la part de ceux qui ont la charge des affaires publiques et qui reflètent son image à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Il s’indigne à juste titre de voir ses représentants les plus haut placés offrir au monde entier un spectacle dégradant, humiliant et indigne de nos traditions de fierté et de respect des autres.

Tout ceci n’a été possible qu’à cause de notre système politique qui place à la tête de notre pays des personnes non préparées et qui ne pensent qu’à leur seule personne. L’UN-Diaspora salue donc les travaux des « Journées de l’Union » qui ont formulé des propositions concrètes dont la mise en œuvre pourra éviter à notre pays la répétition des spectacles honteux et affligeants que le président de la République vient d’imposer à notre peuple. Elle invite tous les compatriotes de la Diaspora à consulter, sur le site Internet de l’Union, les conclusions de ces fécondes rencontres qui ont provoqué la colère du président de la République.   

UN-Diaspora rappelle, qu’en symbiose avec le peuple béninois, elle aspire entre autres :

  1. à ce que la loi fondamentale assure véritablement l’équilibre des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et constitutionnel afin d’éviter l’hyper présidentialisation du système démocratique béninois.
  2. à ce que la loi fondamentale institutionnalise le mode de désignation des membres de la Cour constitutionnelle, de la Cour suprême, du Conseil économique et social par la règle des trois tiers pour leur composition (1/3 des membres viennent du pouvoir et de la mouvance ; 1/3 viennent de l’opposition et 1/3 de la société civile)
  3. à voir encadrer le pouvoir exorbitant des juges constitutionnels à la fois juge et partie en matière électorale ;
  4. à ce que la loi fondamentale oblige les juges constitutionnels à rendre une décision de recours citoyen dans un délai bien défini et ne pas attendre 3 à 4 ans comme lorsque  le plaignant est de l’opposition ou que la plainte embarrasse le pouvoir en place ;
  5. à voir le Bénin être dirigé et gouverné par des personnalités issues des partis politiques comme cela est fait dans toutes les démocraties du monde, en particulier dans les pays où nous vivons : France, Allemagne, Belgique, Canada, Etats-Unis.
  6. à voir tous les partis politiques se conformer à la charte des partis politique et animer à partir de là, la vie politique au Bénin.
  7. à ce que la loi fondamentale stipule clairement que seuls les partis politiques animent la vie politique du pays dans les medias publics et non les clubs électoraux, les rois, les pasteurs, les chefs religieux, les organisateurs de marches de soutiens, les turcs, les patriotes, les fonctionnaires ou directeurs de société d’Etat.
  8. à ce que la loi fondamentale institutionnalise le financement public des partis politiques, le statut de l’opposition et de son leader qui est le chef du parti politique ou de l’alliance de partis ayant le plus grand nombre de députés de l’opposition ;
  9. à ce qu’on sanctionne la transhumance parlementaire en faisant perdre au député nomade son poste de député au profit de son suppléant.
  10. à ce que la loi fondamentale contraigne l’Assemblée nationale à travailler avec plus d’efficacité et à être un modèle en matière de productivité législative
  11. à ce que la loi fondamentale institutionnalise la composition du bureau de l’Assemblée nationale (1/3 de ses membres appartiennent à l’opposition) et des commissions (1/3 des présidents commissions sont de l’opposition)
  12. à ce qu’on encourage le renouvellement de la classe politique parlementaire à partir d’un certain nombre de mandat parlementaire
  13.  à ce qu’on encourage la parité homme/femme au niveau des postes politiques et de directions des organismes publics
  14. à voir que toute LEPI qui n’aurait pas pris en compte tous les béninois de l’intérieur comme de la diaspora, qui ne permet pas d’afficher dans chaque bureau de vote la liste des votants, sur laquelle subsisterait un sérieux doute sur sa fiabilité ne peut servir de base à une élection.
  15. à ce que la loi fondamentale ou le code électoral oblige, institutionnalise et professionnalise la CENA avec une répartition qui respecte la règle des trois tiers pour sa composition (1/3 des membres viennent du pouvoir et de la mouvance ; 1/3 viennent de l’opposition et 1/3 de la société civile). La CENA organise les élections et proclame les résultats provisoires.
  16.  à ce que la loi exige l’égalité du temps d’antenne et de parole aussi bien pour le pouvoir en place que pour l’opposition devant les médias publics et privés
  17.  à ce que la loi assure aux PME (petites moyennes entreprises) et aux TPE (très petites entreprises) béninoises le bénéfice de 60% des marchés publics pour développer le tissu industriel national
  18.  à ce que la loi limite l'endettement d'État (sauf en période de crise comme la guerre, pour une limite sans exception).


Plus que jamais, il n’y a que l’Union qui fait une nation.



Fait à Paris le 07 Août 2012
Le Conseil d’Administration de l’UN-Diaspora


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