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Coût du chantier Akassato-Bohicon: Ce que le représentant du Syntra-Ttp n’a pas dit


Invité de l’émission zone franche sur Canal 3 hier, le représentant du Syntra-Ttp a fustigé la relation sino-béninoise, la qualité des œuvres réalisées par les chinois et réclamé le départ des entreprises chinoises. Au sujet du coût du chantier Akassato-Bohicon, il s’est gardé de dire certaines choses qui expliquent la hausse du coût des travaux.

Lors de ces déclarations sur la surévaluation des marchés, le représentant du Syntra-Ttp, évoque le cas Akassato-Bohicon dont l’étude selon lui est passée de moins de 300 millions à 6 milliards. Le coût proposé pour l’étude par les chinois est très important et a fait l’objet de discussion entre le Bénin et la partie chinoise. Il faut cependant préciser que le contexte n’est pas le même. En effet, l’étude réalisée par un cabinet local n’apporte pas toutes les réponses aux préoccupations de qualité et de précisions souhaitées par l’Etat béninois par rapport à l’ouvrage. En plus, la nouvelle étude apporte des améliorations au projet initial dont le syndicaliste se dispense de parler. Dans ses déclarations sur Canal 3 Hier, il ne parle pas de l’augmentation de  la largeur de la chaussée, de la construction de 2 ponts de 250 m et de 750 m sur le tronçon, de la traversée des agglomérations par des doubles voies. Il s’est aussi gardé de dire que le coût annoncé  pour la réalisation de l’ouvrage n’est qu’un coût estimatif. Avant toute conclusion, les autorités du Mtpt ont exigé d’avoir une estimation détaillée qui précise les quantités et leurs coûts.
Il faut par ailleurs préciser que les entreprises chinoises ne sont pas les premières entreprises étrangères à réaliser des infrastructures au Bénin. Chaque fois que l’Union Européenne ou un pays étranger finance un projet de construction d’infrastructure, c’est des entreprises que ecs pays jugent compétentes qui réalisent les travaux.     
Au sujet des exonérations, les conditions dénoncées dans le cadre de la coopération sino-béninoise ne sont pas exceptionnelles et ne violent aucune disposition règlementaire nationale. En effet l’ensemble des projets à financement extérieur bénéficient des mêmes conditions d’exonérations qu’ils proviennent de la Chine ou d’un autre Etat. Il faut ajouter qu’en matière d’infrastructures routières, l’entreprise chinoise qui exécute le chantier de l’échangeur n’est pas la même que celle qui exécute les travaux du bitumage de la route N’dali-Nikki-Tchicandou. Pour cette dernière d’ailleurs, le chantier N’dali-Nikki-Tchicandou constitue le premier marché gagné au Bénin. D’où aurait-elle pu tirer du matériel exonéré pour baisser les coûts et éliminer donc les autres concurrents ?
Parlant de la qualité des travaux exécutés par les entreprises chinoises au Bénin. Il faut  reconnait que la route Savè-Parakou, qui est le premier ouvrage routier exécuté par les chinois au Bénin, est l’une des meilleures de sa génération. C’est la preuve que les ouvrages que les chinois réalisent ne sont pas de mauvaise qualité. Et aucun des travaux ne se réalisent sans le contrôle de la partie béninoise.
Par M.K. 

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