L’Ong
internationale Oxfam a donné une conférence de presse sur l’accaparement des
terres en Afrique. C’était le jeudi dernier à la maison des médias à Cotonou.
Une conférence qui intervient dans le cadre du lancement de son nouveau rapport
sur le phénomène.
« L’Afrique
est particulièrement visée par l’acquisition des terres. Les contrats connus
représentent 5% des terres agricoles africaines…Pour Oxfam, la question est
urgente, car l’accaparement des terres dans le monde rural en Afrique est
aggravé par les lois statutaires et coutumières, qui peuvent être interprétées
avec beaucoup de flexibilité lorsque les
investisseurs ont le soutien des élites locales ou des décideurs politiques
gouvernementaux ». « Nous sommes préoccupés parce qu’une autre vague
d’accaparement pourrait intervenir à moins qu’il y ait une meilleure protection
pour les populations », a affirmé le responsable du département
panafricain Justice Economique d’Oxfam, Lamine Ndiaye. Il a animé une
conférence de presse à Cotonou. Dans le cadre du lancement du nouveau rapport
de l’Ong Oxfam intitulé « Notre terre, notre vie », et de
l’intensification de sa campagne contre l’accaparement des terres. Cette
conférence intervient également à un moment où les parlementaires de l’Afrique
de l’Ouest sont réunis à Cotonou pour statuer sur l’accaparement des terres.
Au
cours de cette conférence, Lamine Ndiaye a présenté le rapport à la presse. Il
a mis l’accent sur l’ampleur du problème de l’accaparement des terres dans le
monde et plus précisément en Afrique. Avant d’énumérer également les
recommandations de Oxfam. Selon Oxfam, il faudra accroitre les investissements
dans l’agriculture, notamment dans les petites exploitations agricoles.
« Les terres vendues à grande échelle ces dix dernières années pourraient
nourrir un milliard de personnes ». Il recommande aussi que « Les
responsables politiques africains doivent pendant une année geler les
investissements pour l’acquisition de terre ».
Cette
campagne d’Oxfam contre l’accaparement des terres s’étendra d’Octobre 2012 à
Mars 2013. Elle intervient dans le cadre de sa campagne « Cultivons »
qui vise à assurer un avenir où tout le monde peut manger à sa faim.
Par Ablawa BOKO
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