(L’UNEP appelle
Boni Yayi, Pdt de l’UA au secours)
Arrêté depuis le
vendredi 22 juin 2012 aux environs de 16 heures, le Directeur de Publication du
journal nigérien ‘’Jeunesse Info’’, Marcus Issaka séjourne actuellement à la
prison civile de Niamey, suite à une plainte contre lui pour «faux et usage de
faux en écriture». Ainsi par décision de justice, Marcus Issaka Lawson va
purger une peine de 6 mois de prison ferme, 3 mois avec sursis et d’une amende
de 500.000 FCFA. Le chef d’accusation retenu contre lui est faux et usage de
faux en écriture. Cette condamnation tout comme le chef d’accusation suscite
déjà beaucoup de débats au niveau de la corporation.
En
effet, Marcus Issaka est poursuivi par Madame Adama Gazibo suite à la
publication d’un prétendu ‘’article’’, qu’il a négativement attribué à cette personnalité,
et dont-il a intitulé: «Adama Gazibo s’explique… « Je ne suis pas
celle que vous croyiez » en réaction à la publication d’un autre
article dans un précédent numéro du journal « Jeunesse Info ». Or
dans les faits, Adama Gazibo ne s’est jamais exprimée auprès de notre confrère
Marcus Issaka. C’est donc devant la gravité de l’acte posé par le journaliste
que Madame Adama Gazibo a porté plainte pour faux et usage de faux en écriture.
Devant les tribunaux notre confrère a perdu le procès et a été jeté en prison
pour « faux et usage de faux en écriture » retenu contre lui depuis
le lundi 02 juillet 2012 et va purger une peine de 6 mois de prison ferme, 3
mois avec sursis et d’une amende de 500.000 FCFA. Une condamnation qui fait
couler beaucoup d’encre et de salive au niveau de la presse.
Pour Ousseini
Issa, président par intérim l’Observatoire nigérien indépendant des médias,
pour l’éthique et la déontologie (ONIMED), parlant de Marcus, « ce dernier
a, non seulement écrit contre la dame, mais c’est encore lui qui prend la plume
pour écrire une réponse au nom de cette même dame. Est-ce que ça c’est du
journalisme ? Non, poursuit-il car, dans ce cas, cela devient tout simplement
du faux ! »
Cependant, Diallo
Mahamadou Ali, membre de l’Association nigérienne des éditeurs de presse
indépendante (ANEPI), « cette peine est lourde mais les journalistes
doivent rigoureusement observer les règles d’éthique et de déontologie. Mais
aussi veiller à préserver la vie privée des concitoyens ».
Quant au Président
de l'Union Nationale des Editeurs de la Presse (UNEP), M. Ibrahim Harouna le
Président de la République béninoise, Dr Boni Yayi, Pdt en exercice de l’Union
Africaine, a souhaité qu’aucun journaliste ne soit enfermé pour délit de presse
sous son règne, ce n’est pas le cas pour son homologue nigérien, Mahamadou
Issoufou. « En effet, c’est sous Mahamadou Issoufou que la dépénalisation de délit de presse est
consacrée par une loi n°2010/035 ». Le comble, c’est encore sous lui que
cette loi est allègrement violée, soutient le Pdt de l’UNEP. Notre confrère n’a
pas volé, ni escroqué de quelque manière dame Adama Gazibo. C’est l’une des
nièces de cette dame qui a demandé à notre confrère de publier un démenti. Et
comme le démenti noie toujours son auteur, Marcus faisant trop confiance à la
source d’information, il a écrit le papier croyant que cela l’aiderait à
rectifier le tir. Malheur à lui, il doit seul porter le chapeau de ses écrits.
Et déjà, il croupit à la prison civile de Niamey, malgré notre mea culpa envers
cette dame. Qu’appelle-t-on délit de presse, se demande M. Ibrahim Harouna. Il
invite le Président Boni Yayi, président en exercice de l’Union Africaine à
partager ses expériences avec ses pairs et à voler au secours des journalistes
africains emprisonnés pour les délits de presse.
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