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Mise en difficulté des opérateurs économiques béninois : Après Talon, Adjavon !



Des informations font état de ce que l’opérateur économique béninois Sébastien Adjavon serait en train de délocaliser ses entreprises du Bénin vers d’autres pays de la sous-région du fait de l’insécurité que présente l’environnement des affaires dans son pays. Invité sur l’émission Zone Franche de Canal3, Violette Djidjoho, directrice administrative et financière de Cajaf Comon Sa a déploré la persécution  dont est victime cette société qui pourtant dans un passé récent, a  été félicitée pour la probité dont elle fait preuve à l’endroit le fisc.


Après les démêlés de l’opérateur économique Patrice Talon avec le Pvi-Ng et l’affaire des intrants de Coton, c’est un autre opérateur économique qui est en train de « prendre la poudre d’escampette » du fait de ses problèmes avec la fiscalité béninoise. Son nom : Sébastien Adjavon, propriétaire des sociétés cajaf et Comon, président du patronat béninois. Invitée dimanche dernier dur l’émission Zone Franche de Canal3, Violette Djidjoho,  directrice administrative et financière desdites sociétés a déploré l’attitude du fisc envers la société Comon. Les problèmes ont commencé  lorsqu’en 2011, la société a adressé aux services compétents de la direction générale des impôts et droits indirects une note de remboursement de frais de Tva sur des produits exportés, laquelle note est évaluée à 13 milliards de Fcfa. En réponse en cette notification, non seulement la direction générale des impôts a répondu par la négation mais en retour leur a fait subir un redressement fiscal. C’est à la suite de ce redressement qu’ils se sont retrouvés avec une note salée évaluée à 35milliards de Fcfa.

Les bases du conflit
Des explications fournies hier par Violette Djidjoho, il ressort que le problème se pose au niveau de la base de calcul utilisée par les cadres commis à cet effet. Selon elle, la société Comon a engrangé durant l’année 2011 un bénéfice de 110 milliards sur les produits taxables et d’environ 109 milliards sur les produits non taxables. A en croire ses propos, il existe au Bénin des produits sur lesquels l’Etat ne perçoit pas d’impôt. Il s’agit des produits comme l’huile, la volaille, et certains produits de grande consommation. Or, en dehors de la volaille, la société Comon s’est spécialisée depuis quelques temps dans l’exportation de l’huile vers le Nigéria et la vente de la volaille. Seulement, il s’est fait que lors des calculs, ces paramètres n’ont pas été pris en compte et aussi bien les produits taxables et ceux non taxables ont subi le même traitement.
D’un autre côté, continue telle, lorsque des produits comme l’huile sont exportés au Bénin pour être réexporter, ils subissent un processus de conversion et deviennent des produits nationaux, par conséquent, après l’exportation, la société présente des preuves à l’Etat et se fait rembourser la Tva qu’elle avait payée lors de la 1ère exportation. Autrement dit, la situation actuelle se présente comme suit : « non seulement on refuse de nous payer mais on nous redresse pour une Tva que nous avons déjà payé » a-t-elle déploré.
Par ailleurs, elle s’insurge contre le fait qu’on insinue que la société aurait pu se tromper dans le calcul de l’assiette fiscale ou se serait adonnée à de la fraude fiscale. « Il ne faut tout de même pas oublier que cette société existe depuis 1998 et paye des experts pour cela » a-t-elle déclaré.
Des dommages
En dehors des 35 milliards, la directrice administrative et financière, déplore le fait que la société qu’elle représente ait subi un tel sort avec ce que cela implique comme conséquence. L’un des préjudices en question est la crise de confiance que gère actuellement la société avec ses fournisseurs. Avant cette affaire de redressement fiscal, la société a informé Violette Djidjoho jouissait d’un crédit fournisseur qui lui donnait un délai de 30 jours pour payer ses achats. Aujourd’hui, cette facilité n’est plus à l’ordre du jour. De plus, les banques avec lesquelles la société traite commencent à être fileuses.
Par Aïchath ALEDJI

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