« J’ai des inquiétudes quand la pluie va
commencer. Je me souviens encore de ce qui s’est passé en 2010, où l’eau nous a
chassé de la maison pour plusieurs mois. Avec ce qui se passe dans le nord du
Bénin, je me demande si nous n’allons pas revivre le même stress des
inondations de 2010 », se plaint Prosper, enseignant résident à Godomey
Togoudo. Chaque fois qu’il a des informations sur les dégâts que créent les
inondations dans la partie septentrionale, il s’interroge sur le sort qui est réservé
au sud du Bénin pendant la petite saison des pluies qui s’annonce. Tout comme
cet enseignant, ses voisins ont aussi des inquiétudes par rapport au degré d’inondation que va subir
la commune d’Abomey-Calavi. Comme, cette commune, le cas des villes de Cotonou
et de Sèmè-Podji préoccupe. Ces trois communes, appelées grand Cotonou sont
chaque année menacées par les inondations. Les populations l’ont à l’esprit et
vivent ce stress cyclique surtout à l’approche et pendant la petite saison des
pluies. Philibert, mesuisier à Godomey s’interroge quotidiennement sur les
dispositions à prendre pour protéger les meubles qu’il expose non loin du Ceg
le Nokoué. A vodjè, dans la ville de Cotonou, les inondations, à en croire les
habitants de ce quartier est une fatalité. A leur niveau, il y a une préparation psychologique. Mais les
affres des inondations dans le septentrion leur donne de l’insomnie.
A Fifadji, la peur gagne les habitants des maisons
habituellement inondées. Certaines personnes jointes au téléphone et qui
habitent Sèmè-Podji indexent les élus locaux qui n’ont pas de politique
d’aménagement pour leur localité.
Outre les initiatives des élus locaux, c’est le
moment de se demander ce que chacun fait pour appuyer la lutte contre les
inondations dans son quartier. Il est vrai que les autorités locales doivent
sensibiliser pour prévenir des inondations. Le plan de contingence mis à leur
disposition le recommande. Cela ne doit pas empêcher la grande masse à jouer sa
partition. Une façon pour elle de se libérer de l’angoisse.
Par
P.S.
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