BIENVENUE sur le blog du JOURNAL LE PROGRES

Interview avec Alex Camille Dagba, président du comité d’organisation de la quinzaine de l’Abe : « Nous devons nous donner la main pour sauver le Bénin»


Le Président du comité d’organisation de la quinzaine de l’environnement est satisfait du déroulement des activités. A mi-parcours, il fait le bilan de la quinzaine et estime que l’objectif est atteint pour cette première partie. Mais au final, il est question de mettre l’Abe dans l’esprit des Béninois et surtout de leur faire adopter des comportements qui protègent l’environnement. Selon Alex Camille Dagba, « nous devons nous donner la main pour sauver le Bénin» des catastrophes environnementales. Interview.

Quel bilan à mi-parcours pouvez-vous faire de la quinzaine de l’environnement actuellement en cours ?
Il faut dire que l’objectif général de cette quinzaine, c’est de remettre un peu l’Agence béninoise pour l’environnement (Abe) dans l’esprit des Béninois. Il fut un temps où l’Agence était très connue, depuis quelque temps, nos compatriotes ont semblé l’oublier. Des audits ont été organisés dans neuf unités industrielles et il faut un minimum de 3 à 4 jours pour avoir les résultats. Nous avons organisé par exemple la journée du dialogue pour donner la parole au citoyen par rapport à son comportement vis-à-vis de l’environnement et quand nous sommes repartis une semaine après, nous avons constaté qu’il y a eu un impact, que les gens ont changé de comportement. Pourvu que cela dure.

A cette étape, vos objectifs sont-ils atteints ?
On peut dire que les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Les populations réagissent par rapport à un certain nombre de thématiques. Mais elles veulent que nous allions encore plus loin. Ce que les gens nous demandent, ce n’est pas seulement de leur rappeler ce qu’ils ont à faire, mais ils voudraient que nous soyons à leur chevet pour que ce qui doit être fait puisse être fait dans le temps et dans l’espace.

Quel est le contenu du programme de la dernière semaine ?
Il faut dire que la plupart des activités que nous avons eu à mener à part le lancement des audits ont été concentrées à Cotonou. Mais à présent, nous allons partir vers les départements. Principalement, nous irons dans le Borgou-Alibori, le Mono-Couffo et l’Ouémé-Plateau. Là, nous voulons vraiment impacter les populations de ces départements. Nous allons faire un certain nombre d’activités dont des jeux-concours pour rappeler les missions de l’Abe et les personnes chargées de les exécuter. Nous allons organiser aussi trois ateliers. Le mercredi à Parakou au centre Guy Riobé, nous organiserons un atelier national sur la question de l’environnement dans les communes. Cela va regrouper pratiquement tous les maires du Borgou-Alibori et leurs cadres techniques. Nous allons réfléchir sur la manière dont l’environnement est animé au niveau de la commune. A Lokossa, nous avons un atelier national sur les mines extractives. Tout le monde veut du gravier pour construire. A coté de ça, des gens cherchent de l’or, du fer dans notre pays. Il faut voir quels sont les impacts de ces activités sur l’environnement. Quand on a fini de ramasser du gravier, que devient cette carrière ? Quand on a prélevé ces ressources naturelles, que deviennent ces espaces ? Ce sont ces réflexions que nous allons mener une journée entière avec les maires de toutes les communes du Mono-Couffo et tous les acteurs du monde minier.

Il n’y a pas d’activité pour la capitale ?
A Porto-Novo, il y a un atelier très important qui réunira tous les cadres techniques des institutions de notre pays dont l’Assemblée nationale, la Cour suprême, la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre nationale d’agriculture, le Conseil économique et social, le ministère en charge des relations avec les institutions… Les cadres techniques de ces institutions vont se retrouver et nous allons leur faire ce que nous appelons une information et une sensibilisation sur les outils de gestion de l’environnement parce que nous savons que nous avons besoin de ces cadres pour que le pari de pouvoir laisser quelque chose à nos enfants soit tenu. Il nous faut gagner le pari de mieux garder cette terre que nos enfants nous ont empruntée.
Dans ces pôles essentiels où il y a un maximum de populations, nous allons organiser ces activités majeures qui sont des activités de quinzaine. Après cela, il va falloir faire d’autres activités dans d’autres pôles.
Un dernier mot à l’endroit des populations…
Nous devons nous tenir la main pour que l’hymne de l’environnement du Bénin demeure. Nous devons nous donner la main pour sauver le Bénin. Quand les rivières tarissent, quand les animaux meurent et qu’il n’y a plus d’eau, c’est grave. Ce sont nos comportements quotidiens qui entrainent cela. Il faut qu’on sache que ce qui est important est dit dans notre Loi fondamentale. Chaque béninois a droit à un environnement sain et a le devoir de le protéger.
Interview accordée à Le Progrès







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire